Greffe cellules souches mesenchymateuses (CSM)

 

Catégorie : Présentation greffe CSM 

 

La place des cellules mésenchymateuses (CSM) dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP).

Qu’appelle-t-on cellule souche mésenchymateuse ?

C’est une cellule adulte qui se trouve dans la moelle osseuse. Cellule embryonnaire, elle peut se différencier également dans le sang, et les organes comme la trompe de Fallope, le foie et les poumons fœtaux. Elle peut se reproduire dans l’organisme et notamment au niveau du cartilage, des os, des tendons… Ces cellules peuvent reproduire plusieurs types de cellules et ont une grande capacité à se renouveler.

Quelle est l’origine des cellules souches mésenchymateuses ?

Provenant de plusieurs sources, comme le tissu du cordon ombilical, la graisse du corps, des dents notamment des molaires ainsi que du liquide amniotique.

Les CSM les plus jeunes et les plus primitives (ancestrales) proviennent du tissu du cordon, de la gelée de Wharton.  Cette source est facilement récupérable du fait que les cordons ombilicaux sont la plupart du temps jetés lors des accouchements. Ceci n’engendrant pas de problèmes ni pour le nouveau-né ni pour sa mère.

Qu’appelle -t-on Thérapie par cellules souches ?

Cette thérapie utilise des cellules souches pour réparer ou remplacer des cellules qui ne fonctionnent plus. Il est possible de se servir de cette thérapie pour prévenir la maladie. La thérapie par cellules souches, est à la fois destinée à la transplantation ainsi qu’à la prescription de traitements vers les cellules présentes dans l’organisme.

Que peuvent apporter les cellules souches mésenchymateuses dans le traitement de la SEP ?

  • La régulation du système immunitaire prouvée à partir de ces cellules.
  • La réparation la gaine de myéline (remyélinisation)) et les neurones abimés.
  • Les cellules mésenchymateuses sont présentes en grand nombre dans le cordon ombilical.
  • La régénération et la réparation des tissus par leurs effets anti-inflammatoires.

Cette thérapie se fait par voie intraveineuse (IV) ne montre pas de toxicité, ne nécessite pas l’immobilisation du patient et est peu invasive pour l’organisme.

Elles peuvent diminuer les symptômes d’épuisement de la SEP.

Offrir des périodes de rémission de longue durée ou une stabilisation dans le temps

 

Par quels moyens ?

Les cellules précurseurs d'oligodendrocytes (OPC) contenues dans le cerveau, sont des cellules de rechange qui sont capables de migrer vers des zones abimées afin de se transformer en cellules matures capables de produire de la myéline et d’enrober cette nouvelle myéline autour des axones.

Certaines plaques de sclérose en plaques pourront à nouveau recevoir de la myéline, grâce à ces cellules de type précurseurs. Elles seront moindres en épaisseur et plus courtes.

La reconstitution de la myéline avec sa fibre nerveuse serait donc possible avec l’injection des cellules souches mésenchymateuses et les cellules précurseurs d'oligodendrocytes.

Qu’en est-il en 2021 ?

  • Une étude de phase 1 menée au Canada MESCAMS (MEsenchymal Stem Cell Therapy for CAnadian MS patients) par l’hôpital d’Ottawa, l’Université d’Ottawa et l’Université de Manitoba, démontre la non toxicité des cellules souches mésenchymateuses.

Des patients atteints de SEP primaire et secondaire progressive ainsi que de SEP rémittente-récurrente, EDSS entre 3.5 et 6.5 ont été engagés par MESCAMS.

Sur le résultat primaire, concernant le nombre de lésions visibles à l’IRM à 24 semaines dans le groupe traité par CSM, pas d’effet révélateur mis à part des poussées moindres constatées dans le groupe traité par CSM. Les analyses des résultats se poursuivent afin de comprendre plus amplement les effets positifs possibles de ce traitement par CSM, avec l’IRM mais aussi les effets réparateurs de la myéline.

 

  • Centre Médical de Tisch, à New-York : Essai de phase 1 :

Dans le cadre d’une étude de phase 1, 20 patients atteints de SEP progressive ont fait l’objet d’une étude ouverte, à un seul bras avec 3 injections IT (intrathécales) de progéniteurs neuronaux dérivés de cellules souches mésenchymateuses (PN- CSM) durant 3 mois.

Sur ces 20 patients, 18 ont fait l’objet d’une participation au protocole complet de suivi durant 2 années. Il en ressort qu’aucun effet ou événement indésirable n’est à déplorer avec ce traitement répété par PN- CSM en IT. Une amélioration continue a été constatée chez 7 patients au niveau de leur EDSS, après 2 années, parmi eux, 5 d’entre eux ne l’ont pas conservée.

 

  • Hopital Universitaire d’Hadassah, Israël essai de phase 2 : mise en place par le Dr Dimitrios Karussis, de 2015 à 2018 avec 48 malades de SEP Progressive. 

3 groupes ayant eu des injections intraveineuses de CSM (CSM IV) mais aussi en intrathécale (CSM-IT), et un placebo.

Pas d’effet indésirable grave constaté.

Dans les groupes CSM-IT et CSM -IV, on constate moins de patients avec un échec thérapeutique que dans le groupe traité par placebo. On peut dire 6.5 %, 9.7% et 41.9 %. 

Durant l’année de suivi, sur 58.6% et 40.6 % des malades en traitement par CSM -IT et CSM -IV, aucun n’a montré de signe d’activité de la maladie, mais 9.7% dans le groupe traité par placebo.

En France, à ce jour ce traitement n’est pas en cours d’étude clinique et pas disponible.

 

SEPROGRESSIF

Seprogressif : une association visant le développement des thérapies cellulaires pour les malades de la sclérose en plaques.

  • 17, rue de la Chesnaie 28300 GASVILLE OISEME
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